JEAN LUC MELENCHON - Le naufrage syrien des solfériniens - Son petit courrier du 4 septembre 2013
http://www.jean-luc-melenchon.fr/2013/09/04/le-naufrage-syrien-des-solferiniens/#more-17618
04sept 13
Le naufrage syrien des solfériniens
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Après mon émission Grand jury, j'ai entamé une semaine dense pour moi en événements publics. Mardi, j'ai participé au lancement de la campagne municipale à Paris de la liste autonome avec Danielle Simonnet, en compagnie de Clémentine Autain et Alexis Corbière. Mercredi c'est la conférence de presse avec Pierre Laurent, Olivier Besancenot, Martine billard et de nombreux autres, contre la réforme des retraites. Vendredi je monte dans l'avion pour participer avec une délégation du Parti de Gauche à la manifestation des quarante jours de deuil après l'assassinat de notre camarade en Tunisie. La rentrée est agitée comme on le voit.
Ce post est consacré pour l'essentiel à la question de l'intervention armée en Syrie. Mais je reviens sur un aspect des méthodes d'annonce de la réforme des retraites que j'estime particulièrement réussies sur le plan de la duperie et de l'arnaque. Enfin, j’aborde rapidement en fin de note l'événement parisien du lancement de la campagne de Danielle Simonnet.
La Syrie comme révélateur du (nouveau) mal français
Dans l'épisode calamiteux qu'a été cette séquence à propos de la Syrie, telle que l’a conduite François Hollande, il ne faut pas s'arrêter à l'accessoire, c'est-à-dire au haut et au bas des effets de communication
Suite :
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PUB - 42 SECONDES -Jean-Luc Mélenchon "Grand Jury" 1er septembre 2013 à 18h30 00:42
Jean-Luc Mélenchon invité du "Grand Jury" le... par rtl-fr
Jean-Luc Mélenchon invité du "Grand Jury" le dimanche 1er septembre 2013 à 18h30 official
JEAN LUC MELENCHON - Avant de passer devant le jury et de rentrer vraiment
http://www.jean-luc-melenchon.fr/2013/08/31/avant-de-passer-devant-le-jury-et-de-rentrer-vraiment/
31août 13
Avant de passer devant le jury et de rentrer vraiment
Ce dimanche je suis l’invité de l’émission « le grand jury » sur RTL. J’y réserve l’essentiel de ce que j’ai à dire et on verra bien si les questions qui me sont posées me permettent de le faire. Je vous y donne donc rendez-vous. C’est vraiment la rentrée. Le rythme a été très soutenu pour moi depuis la publication de mon interview dans « Le journal du Dimanche », le 19 aout dernier. Le choc aussi. C’est pourquoi j’ai décidé de laisser comme post mon interview au « Journal du Dimanche » sans revenir davantage à mon clavier. Il importait pour moi que ceux qui suivent mon activité et mes prises de position accèdent facilement à ce que j’ai dit réellement plutôt que de les savoir contraints d’en rester aux seuls commentaires de comédie qui ont suivi mes propos. Avant mon arrivée à Grenoble
Suite :
http://www.jean-luc-melenchon.fr/2013/08/31/avant-de-passer-devant-le-jury-et-de-rentrer-vraiment/
Jean Luc Mélenchon - Le gouvernement entérine et accroit la réforme Sarkozy - 28 08 2013 - J-M Ayrault fait froid dans le dos
Communiqué du 28 août 2013
Le gouvernement entérine et accroit la réforme Sarkozy
http://www.jean-luc-melenchon.fr/2013/08/28/le-gouvernement-enterine-et-accroit-la-reforme-sarkozy/
La réforme des retraites annoncée par Jean-Marc Ayrault fait froid dans le dos. Elle obéit aux injonctions de Bruxelles et dément les prévisions optimistes de François Hollande sur la reprise : les déficits annoncés en 2020 tablent sur le même niveau d’emploi qu’aujourd’hui !
La retraite à 60 ans est définitivement enterrée. L’extension de la durée de cotisation va se poursuivre pour atteindre 43 ans en 2035. Il s’agit d’une triste première pour un gouvernement « de gauche ». Les cotisations salariales et patronales vont augmenter dès 2014. Si à première vue cet effort du patronat pourrait être une bonne nouvelle, c’est en fait un trompe l’œil : Ayrault a annoncé une diminution des cotisations patronales finançant la politique familiale. Ce que donne le patronat d’une main, il va donc le récupérer de l’autre alors qu’il a déjà bénéficié d’un cadeau fiscal de 20 milliards d’euros sans contrepartie l’année dernière. Le Medef peut se réjouir et faire un triomphe aux 7 ministres qui se rendent à son université d’été.
La création du compte pénibilité ne résout rien et est un dangereux écran de fumée : il introduit l’idée d’une retraite à point, individualisée, qui va à l’encontre du salaire socialisé créé par le Conseil national de la résistance. Les annonces en faveur des chômeurs et les travailleurs à temps partiel sont largement insuffisantes car la politique du gouvernement va créer toujours plus de chômage après avoir fragilisé les CDI avec l’ANI.
Le Parti de Gauche demande le retrait de cette réforme et revendique :
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L’abrogation des réformes mises en places par la droite depuis 1993
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La retraite à 60 ans à taux plein et au minimum au niveau du Smic. 40 ans de cotisations c’était déjà trop !
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Une réelle politique de lutte contre le chômage et d’augmentation des salaires
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La fin des exonérations de cotisations sociales
Nous appelons le peuple à se mobiliser massivement contre cette réforme qui va à l’encontre de l’intérêt général et sert une fois de plus le patronat.
JEAN LUC MELENCHON - Invité de France 2 - Edition spéciale retraites Le mardi 27 août 2013 à 20h 20 - vidéo
Jean-Luc Mélenchon prononçait à Grenoble le discours de clôture du "Remue-méninges" 23 aout 2013 - 1:34:29 - VIDÉO
Discours de Jean-Luc Mélenchon aux Remue... par lepartidegauche
http://www.jean-luc-melenchon.fr/2013/08/23/discours-de-cloture-du-remue-meninges/
23 août 13
Discours de clôture du Remue-Méninges
Vendredi 23 août 2013, Jean-Luc Mélenchon prononçait à Grenoble le discours de clôture du "Remue-méninges" du Parti de Gauche
Discours de clôture du Remue-Méninges [ 1:34:29 | 86,52 MB ] Détacher le lecteur | Télécharger (190)
Jean Luc Mélenchon : son agenda - France 2/mardi 27 août 2013 à 08 h35 - Grand Jury RTL/1 sept 13 à 18h30
Jean Luc Mélenchon : son agenda
http://www.jean-luc-melenchon.fr/agenda/
Mon agenda
Evènements, meetings et médias
Mise en garde contre l'utilisation abusive de mon nom dans les évènements et émissions.
Seules les dates annoncées dans cet agenda engagent ma participation effective.
Invité de Jean-Jacques Bourdin sur RMC - BFM TV
Le mardi 27 août 2013 à 08h35
Invité de France 2 - Edition spéciale retraites Le mardi 27 août 2013 à 20h20
Invité du Grand Jury sur RTL
Le dimanche 01 septembre 2013 à 18h30
Jean Luc Mélenchon - En meeting - Mélenchon fustige "l’année gâchée de la gauche"
Politique - le 24 Août 2013
En meeting, Mélenchon fustige "l’année gâchée de la gauche"
A l’occasion du meeting de clôture de ses remue-méninges, le co-président du Parti de gauche a dressé le bilan de la « politique de droite » menée par le gouvernement et a revendiqué son parler « dru et cru », pas du goût de tous ses alliés.
suite :
http://www.humanite.fr/en-meeting-melenchon-fustige-l-annee-gachee-de-la-547637
Jean Luc Mélenchon Discours à Grenoble le 23 aout 2013
Discours de Jean-Luc Mélenchon
Le discours de Jean-Luc Mélenchon a Grenoble (23 août 2013)
jean-luc mélenchonparti de gaucheremue-méninges
Samedi 24 Août 2013
La Radio de Gauche
Jean Luc Mélenchon - Le gouvernement s’apprête à commettre un crime »
Le gouvernement s’apprête à commettre un crime »
Il y a un an, vous veniez déjà Grenoble pour les universités d’été du Front de Gauche. Qu’est-ce qui a changé depuis un an ?
« C’est simple. Depuis un an, tout va plus mal pour les gens ordinaires.....
Suite :
http://www.jean-luc-melenchon.fr/2013/08/22/le-gouvernement-sapprete-a-commettre-un-crime/
Jean Luc Mélenchon : "Valls est contaminé par le FN" (INTERVIEW) - Le Journal Du Dimanche - 18 Août 2013 - Médiapart
Le Journal Du Dimanche - Jean Luc Mélenchon : "Valls est contaminé par le FN" (INTERVIEW) - Dimanche 18 Août 2013
Qu’avez-vous pensé de l’activisme estival de l’exécutif?
C’est de la politique à l’ancienne, avec une communication à la papa. Avez-vous vu Ayrault et son pique-nique avec les enfants à Matignon? Des gosses en vacances au bureau du grand chef? Quelle faveur! La réception annuelle des pauvres au palais! Je trouve ça glauque!
Partagez-vous l’optimisme de François Hollande, conforté par le léger rebond de la croissance?
Non. Le chômage augmente, l’investissement s’effondre, le pouvoir d’achat va subir deux chocs : la TVA en janvier, puis l’augmentation de la CSG! On va dans le mur! Ce n’est pas un rebond mais un spasme, comme dans une agonie.
Pour vous, les orientations économiques ne sont pas les bonnes?
C’est un contresens total. Enfermé dans sa bulle, entouré de banquiers, de copains de promotion de l’ENA et de technocrates, Hollande se fait un récit enchanteur de sa présidence. Il n’a de vision sur rien. Voyez le crédit d’impôt compétitivité et son cadeau de 20 milliards aux entreprises : produire n’importe quoi, n’importe comment, en baissant le coût de production. Du libéralisme! La raison d’être de la gauche, c’est l’économie à partir des besoins humains. Si nous lancions la planification écologique, il y aurait des millions d’emplois et de salaires, et tous les comptes publics passeraient au vert! La transition écologique et la politique du "bien vivre" sont les leviers du futur.
François Hollande ne serait pas de gauche?
Il pratique une politique de droite. En un an, Hollande a plongé notre pays dans la déprime. Cet homme nous enlève le goût du futur! Tout cela pour un objectif servile : payer la dette. Il a rompu avec tout ce qui était le programme de la gauche traditionnelle, mais aussi avec celui de la nouvelle gauche. Notre-Dame-des-Landes, l’huile de palme, les forages de gaz de schiste : cet été a été un festival d’archaïsmes!
Il manquera 20 milliards en 2020 pour financer le système de retraites. Faut-il le réformer?
Quel faux problème! La clé du financement des retraites est le niveau de l’emploi. Là encore, Ayrault ne fait qu’appliquer les ordres des commissaires européens. Bien sûr, Hollande va manœuvrer pour embrouiller le dossier et le faire passer en force. Nous serons derrière les syndicats, en première ligne. Pour la première fois, un gouvernement qui se dit de gauche va faire reculer une conquête sociale. C’est un drame.
L’un de vos proches a qualifié Manuel Valls "d’extrême droite du PS". Qu’est-ce que cela veut dire?
Mme Le Pen est à deux doigts de gagner son pari. Non seulement elle a séduit la plus grande partie de la droite, mais elle a aussi contaminé Manuel Valls. Or c’est lui qui donne le ton au gouvernement. Voyez comment il a pollué une partie de l’été avec la question du voile. Les musulmans dans notre pays font l’objet d’une stigmatisation insupportable. Lui a décidé de manière cynique d’utiliser cette situation malsaine pour installer son personnage : un dur et violent qui chasse sur les terres de Mme Le Pen. En plus, il se permet de gourmander publiquement la ministre de la Justice et de la repeindre en laxiste. C’est incroyable : il en est à défendre la politique de sécurité de Nicolas Sarkozy!
Montebourg accueille Bartolone dimanche à Frangy-en-Bresse. Sont-ils utiles pour faire changer de l’intérieur le cap de la majorité?
J’encourage tous ceux qui font acte de résistance, même si je déplore l’orientation antiécologiste prise par Montebourg. Claude Bartolone a utilisé des mots plus durs que les miens sur la confrontation avec l’Allemagne. Aurait-il changé d’avis alors que Mme Merkel a maintenu son talon de fer sur la gorge des Français? Eux, comme l’aile gauche du PS, s’ils croient ce qu’ils disent, doivent passer à l’acte. Ils ne peuvent à la fois critiquer la ligne du gouvernement et continuer comme si de rien n’était dans les ministères et à l’Assemblée.
Au regard des résultats des élections partielles, comment expliquez-vous que la situation ne vous profite pas plus et profite au FN?
Le premier pourvoyeur du Front national, c’est François Hollande par la démoralisation et la démobilisation qu’il répand. Cet homme a divisé tout le monde : la gauche, les syndicats et son propre gouvernement. Mais je ne cherche pas à diminuer nos difficultés et je m’en attribue une part. Nous n’avons pas assez mobilisé, et je m’en veux beaucoup.
Ne tapez-vous pas trop fort sur le PS?
Non. Notre formation n’a que quatre ans et nous sommes déjà l’une des quatre forces politiques centrales. Certes, ma faconde et ma gouaille sont parfois des cache-misère. Nous n’avons pas fini de nous ajuster. Mais nous disputons au parti solférinien la première place. La langue mielleuse et les ambiguïtés ne servent à rien. Parler cru et dru éveille les consciences, provoque du débat. Le gouvernement conduit dans le mur. C’est donc globalement qu’il faut le cibler pour, le moment venu, former un gouvernement bien préparé.
Pour les municipales, les communistes sont tentés par des alliances de premier tour avec le PS. Vous êtes toujours pour l’autonomie?
Il y a une divergence. Il ne faut pas la dramatiser. De toute façon, ça se décide localement. Pour moi, il faut être autonome pour mobiliser des forces déterminées à donner le coup de balai de la révolution citoyenne et de l’humain d’abord. J’aimerais tant que ces élections soient aussi une préparation du futur! On doit faire l’essai d’une nouvelle convergence avec les Verts autonomes et les socialistes critiques, le NPA, les collectifs.
Vous serez, en revanche, candidat aux européennes. Quel sera l’objectif?
Nous allons proposer aux Français de renverser la table. Avec un vote sanction : contre cette Europe "austéritaire" et cette gauche toxique! Le parti de Hollande peut s’effondrer. Si nous passons devant lui, tout peut changer. Nous proposerons de former un nouveau gouvernement sans cette petite coterie de solfériniens. Seule notre ligne peut couper la route au Front national. Quant à savoir où je serai candidat, c’est une décision collective. L’élection est nationale. Je veux surtout être utile.
Rentré d’un voyage en Amérique du Sud, où il a donné des conférences et s’est réjoui d’y avoir croisé cinq présidents de la République, Jean-Luc Mélenchon est de retour à Paris. Fidèle à sa stratégie d’opposition implacable à François Hollande, le leader du Front de gauche élargit le nombre de cibles. Il moque Jean-Marc Ayrault mais réserve ses meilleures flèches à Manuel Valls, qu’il juge "séduit" par les idées de Marine Le Pen.
Qu’avez-vous pensé de l’activisme estival de l’exécutif?
C'est de la politique à l'ancienne, avec une communication à la papa. Avez-vous vu Ayrault et son pique-nique avec les enfants à Matignon ? Des gosses en vacances au bureau du grand chef ? Quelle faveur ! La réception annuelle des pauvres au palais! Je trouve ça glauque !
suite :
.../...
Blog Jean Luc Mélenchon :
http://www.jean-luc-melenchon.fr/2013/08/18/valls-est-contamine-par-le-fn/
18 août 13
Entretien paru dans le JDD le 18 août 2013
« Valls est contaminé par le FN »
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MEDIAPART
Pour Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen a contaminé Manuel Valls
18 août 2013 | Par La rédaction de Mediapart
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Comme si, le Parti Communiste Français a des ordres à recevoir du PS
.../...
le porte-parole du PCF, Olivier Dartigolles, a répondu sur BFM-TV que "l'outrance" était "plutôt du côté du ministre de l'Intérieur,
.../...
Vivement la 6ème république !
Mélenchon : "Valls est contaminé par le FN" (INTERVIEW)
Rentré d’un voyage en Amérique du Sud, où il a donné des conférences et s’est réjoui d’y avoir croisé cinq présidents de la République, Jean-Luc Mélenchon est de retour à Paris. Fidèle à sa stratégie d’opposition implacable à François Hollande, le leader du Front de gauche élargit le nombre de cibles. Il moque Jean-Marc Ayrault mais réserve ses meilleures flèches à Manuel Valls, qu’il juge "séduit" par les idées de Marine Le Pen.
Qu’avez-vous pensé de l’activisme estival de l’exécutif?
C’est de la politique à l’ancienne, avec une communication à la papa. Avez-vous vu Ayrault et son pique-nique avec les enfants à Matignon? Des gosses en vacances au bureau du grand chef? Quelle faveur! La réception annuelle des pauvres au palais! Je trouve ça glauque!
Partagez-vous l’optimisme de François Hollande, conforté par le léger rebond de la croissance?
Non. Le chômage augmente, l’investissement s’effondre, le pouvoir d’achat va subir deux chocs : la TVA en janvier, puis l’augmentation de la CSG! On va dans le mur! Ce n’est pas un rebond mais un spasme, comme dans une agonie.
Pour vous, les orientations économiques ne sont pas les bonnes?
C’est un contresens total. Enfermé dans sa bulle, entouré de banquiers, de copains de promotion de l’ENA et de technocrates, Hollande se fait un récit enchanteur de sa présidence. Il n’a de vision sur rien. Voyez le crédit d’impôt compétitivité et son cadeau de 20 milliards aux entreprises : produire n’importe quoi, n’importe comment, en baissant le coût de production. Du libéralisme! La raison d’être de la gauche, c’est l’économie à partir des besoins humains. Si nous lancions la planification écologique, il y aurait des millions d’emplois et de salaires, et tous les comptes publics passeraient au vert! La transition écologique et la politique du "bien vivre" sont les leviers du futur.
François Hollande ne serait pas de gauche?
Il pratique une politique de droite. En un an, Hollande a plongé notre pays dans la déprime. Cet homme nous enlève le goût du futur! Tout cela pour un objectif servile : payer la dette. Il a rompu avec tout ce qui était le programme de la gauche traditionnelle, mais aussi avec celui de la nouvelle gauche. Notre-Dame-des-Landes, l’huile de palme, les forages de gaz de schiste : cet été a été un festival d’archaïsmes!
Il manquera 20 milliards en 2020 pour financer le système de retraites. Faut-il le réformer?
Quel faux problème! La clé du financement des retraites est le niveau de l’emploi. Là encore, Ayrault ne fait qu’appliquer les ordres des commissaires européens. Bien sûr, Hollande va manœuvrer pour embrouiller le dossier et le faire passer en force. Nous serons derrière les syndicats, en première ligne. Pour la première fois, un gouvernement qui se dit de gauche va faire reculer une conquête sociale. C’est un drame.
L’un de vos proches a qualifié Manuel Valls "d’extrême droite du PS". Qu’est-ce que cela veut dire?
Mme Le Pen est à deux doigts de gagner son pari. Non seulement elle a séduit la plus grande partie de la droite, mais elle a aussi contaminé Manuel Valls. Or c’est lui qui donne le ton au gouvernement. Voyez comment il a pollué une partie de l’été avec la question du voile. Les musulmans dans notre pays font l’objet d’une stigmatisation insupportable. Lui a décidé de manière cynique d’utiliser cette situation malsaine pour installer son personnage : un dur et violent qui chasse sur les terres de Mme Le Pen. En plus, il se permet de gourmander publiquement la ministre de la Justice et de la repeindre en laxiste. C’est incroyable : il en est à défendre la politique de sécurité de Nicolas Sarkozy!
Montebourg accueille Bartolone dimanche à Frangy-en-Bresse. Sont-ils utiles pour faire changer de l’intérieur le cap de la majorité?
J’encourage tous ceux qui font acte de résistance, même si je déplore l’orientation antiécologiste prise par Montebourg. Claude Bartolone a utilisé des mots plus durs que les miens sur la confrontation avec l’Allemagne. Aurait-il changé d’avis alors que Mme Merkel a maintenu son talon de fer sur la gorge des Français? Eux, comme l’aile gauche du PS, s’ils croient ce qu’ils disent, doivent passer à l’acte. Ils ne peuvent à la fois critiquer la ligne du gouvernement et continuer comme si de rien n’était dans les ministères et à l’Assemblée.
Au regard des résultats des élections partielles, comment expliquez-vous que la situation ne vous profite pas plus et profite au FN?
Le premier pourvoyeur du Front national, c’est François Hollande par la démoralisation et la démobilisation qu’il répand. Cet homme a divisé tout le monde : la gauche, les syndicats et son propre gouvernement. Mais je ne cherche pas à diminuer nos difficultés et je m’en attribue une part. Nous n’avons pas assez mobilisé, et je m’en veux beaucoup.
Ne tapez-vous pas trop fort sur le PS?
Non. Notre formation n’a que quatre ans et nous sommes déjà l’une des quatre forces politiques centrales. Certes, ma faconde et ma gouaille sont parfois des cache-misère. Nous n’avons pas fini de nous ajuster. Mais nous disputons au parti solférinien la première place. La langue mielleuse et les ambiguïtés ne servent à rien. Parler cru et dru éveille les consciences, provoque du débat. Le gouvernement conduit dans le mur. C’est donc globalement qu’il faut le cibler pour, le moment venu, former un gouvernement bien préparé.
Pour les municipales, les communistes sont tentés par des alliances de premier tour avec le PS. Vous êtes toujours pour l’autonomie?
Il y a une divergence. Il ne faut pas la dramatiser. De toute façon, ça se décide localement. Pour moi, il faut être autonome pour mobiliser des forces déterminées à donner le coup de balai de la révolution citoyenne et de l’humain d’abord. J’aimerais tant que ces élections soient aussi une préparation du futur! On doit faire l’essai d’une nouvelle convergence avec les Verts autonomes et les socialistes critiques, le NPA, les collectifs.
Vous serez, en revanche, candidat aux européennes. Quel sera l’objectif?
Nous allons proposer aux Français de renverser la table. Avec un vote sanction : contre cette Europe "austéritaire" et cette gauche toxique! Le parti de Hollande peut s’effondrer. Si nous passons devant lui, tout peut changer. Nous proposerons de former un nouveau gouvernement sans cette petite coterie de solfériniens. Seule notre ligne peut couper la route au Front national. Quant à savoir où je serai candidat, c’est une décision collective. L’élection est nationale. Je veux surtout être utile.
Mélenchon : "Valls est contaminé par le FN" (INTERVIEW)
Rentré d’un voyage en Amérique du Sud, où il a donné des conférences et s’est réjoui d’y avoir croisé cinq présidents de la République, Jean-Luc Mélenchon est de retour à Paris. Fidèle à sa stratégie d’opposition implacable à François Hollande, le leader du Front de gauche élargit le nombre de cibles. Il moque Jean-Marc Ayrault mais réserve ses meilleures flèches à Manuel Valls, qu’il juge "séduit" par les idées de Marine Le Pen.
Qu’avez-vous pensé de l’activisme estival de l’exécutif?
C’est de la politique à l’ancienne, avec une communication à la papa. Avez-vous vu Ayrault et son pique-nique avec les enfants à Matignon? Des gosses en vacances au bureau du grand chef? Quelle faveur! La réception annuelle des pauvres au palais! Je trouve ça glauque!
Partagez-vous l’optimisme de François Hollande, conforté par le léger rebond de la croissance?
Non. Le chômage augmente, l’investissement s’effondre, le pouvoir d’achat va subir deux chocs : la TVA en janvier, puis l’augmentation de la CSG! On va dans le mur! Ce n’est pas un rebond mais un spasme, comme dans une agonie.
Pour vous, les orientations économiques ne sont pas les bonnes?
C’est un contresens total. Enfermé dans sa bulle, entouré de banquiers, de copains de promotion de l’ENA et de technocrates, Hollande se fait un récit enchanteur de sa présidence. Il n’a de vision sur rien. Voyez le crédit d’impôt compétitivité et son cadeau de 20 milliards aux entreprises : produire n’importe quoi, n’importe comment, en baissant le coût de production. Du libéralisme! La raison d’être de la gauche, c’est l’économie à partir des besoins humains. Si nous lancions la planification écologique, il y aurait des millions d’emplois et de salaires, et tous les comptes publics passeraient au vert! La transition écologique et la politique du "bien vivre" sont les leviers du futur.
François Hollande ne serait pas de gauche?
Il pratique une politique de droite. En un an, Hollande a plongé notre pays dans la déprime. Cet homme nous enlève le goût du futur! Tout cela pour un objectif servile : payer la dette. Il a rompu avec tout ce qui était le programme de la gauche traditionnelle, mais aussi avec celui de la nouvelle gauche. Notre-Dame-des-Landes, l’huile de palme, les forages de gaz de schiste : cet été a été un festival d’archaïsmes!
Il manquera 20 milliards en 2020 pour financer le système de retraites. Faut-il le réformer?
Quel faux problème! La clé du financement des retraites est le niveau de l’emploi. Là encore, Ayrault ne fait qu’appliquer les ordres des commissaires européens. Bien sûr, Hollande va manœuvrer pour embrouiller le dossier et le faire passer en force. Nous serons derrière les syndicats, en première ligne. Pour la première fois, un gouvernement qui se dit de gauche va faire reculer une conquête sociale. C’est un drame.
L’un de vos proches a qualifié Manuel Valls "d’extrême droite du PS". Qu’est-ce que cela veut dire?
Mme Le Pen est à deux doigts de gagner son pari. Non seulement elle a séduit la plus grande partie de la droite, mais elle a aussi contaminé Manuel Valls. Or c’est lui qui donne le ton au gouvernement. Voyez comment il a pollué une partie de l’été avec la question du voile. Les musulmans dans notre pays font l’objet d’une stigmatisation insupportable. Lui a décidé de manière cynique d’utiliser cette situation malsaine pour installer son personnage : un dur et violent qui chasse sur les terres de Mme Le Pen. En plus, il se permet de gourmander publiquement la ministre de la Justice et de la repeindre en laxiste. C’est incroyable : il en est à défendre la politique de sécurité de Nicolas Sarkozy!
Montebourg accueille Bartolone dimanche à Frangy-en-Bresse. Sont-ils utiles pour faire changer de l’intérieur le cap de la majorité?
J’encourage tous ceux qui font acte de résistance, même si je déplore l’orientation antiécologiste prise par Montebourg. Claude Bartolone a utilisé des mots plus durs que les miens sur la confrontation avec l’Allemagne. Aurait-il changé d’avis alors que Mme Merkel a maintenu son talon de fer sur la gorge des Français? Eux, comme l’aile gauche du PS, s’ils croient ce qu’ils disent, doivent passer à l’acte. Ils ne peuvent à la fois critiquer la ligne du gouvernement et continuer comme si de rien n’était dans les ministères et à l’Assemblée.
Au regard des résultats des élections partielles, comment expliquez-vous que la situation ne vous profite pas plus et profite au FN?
Le premier pourvoyeur du Front national, c’est François Hollande par la démoralisation et la démobilisation qu’il répand. Cet homme a divisé tout le monde : la gauche, les syndicats et son propre gouvernement. Mais je ne cherche pas à diminuer nos difficultés et je m’en attribue une part. Nous n’avons pas assez mobilisé, et je m’en veux beaucoup.
Ne tapez-vous pas trop fort sur le PS?
Non. Notre formation n’a que quatre ans et nous sommes déjà l’une des quatre forces politiques centrales. Certes, ma faconde et ma gouaille sont parfois des cache-misère. Nous n’avons pas fini de nous ajuster. Mais nous disputons au parti solférinien la première place. La langue mielleuse et les ambiguïtés ne servent à rien. Parler cru et dru éveille les consciences, provoque du débat. Le gouvernement conduit dans le mur. C’est donc globalement qu’il faut le cibler pour, le moment venu, former un gouvernement bien préparé.
Pour les municipales, les communistes sont tentés par des alliances de premier tour avec le PS. Vous êtes toujours pour l’autonomie?
Il y a une divergence. Il ne faut pas la dramatiser. De toute façon, ça se décide localement. Pour moi, il faut être autonome pour mobiliser des forces déterminées à donner le coup de balai de la révolution citoyenne et de l’humain d’abord. J’aimerais tant que ces élections soient aussi une préparation du futur! On doit faire l’essai d’une nouvelle convergence avec les Verts autonomes et les socialistes critiques, le NPA, les collectifs.
Vous serez, en revanche, candidat aux européennes. Quel sera l’objectif?
Nous allons proposer aux Français de renverser la table. Avec un vote sanction : contre cette Europe "austéritaire" et cette gauche toxique! Le parti de Hollande peut s’effondrer. Si nous passons devant lui, tout peut changer. Nous proposerons de former un nouveau gouvernement sans cette petite coterie de solfériniens. Seule notre ligne peut couper la route au Front national. Quant à savoir où je serai candidat, c’est une décision collective. L’élection est nationale. Je veux surtout être utile.
Jean Luc Mélenchon - petit courrier - Dessine-moi sur une orange
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Dessine-moi sur une orange
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